Pour un bac plus juste

Ce qui est profondément égalitaire dans le bac, c’est que les sujets sont nationaux, les mêmes pour tous, alignés sur un programme qui, lui aussi, est national. Mais le fait qu’il n’y ait, par matière, qu’une seule épreuve, tel jour à telle heure, est une pression sur l’élève et une possibilité d’injustice. Quid du candidat qui ne sent pas bien ce jour-là ? Quid de l’élève qui a studieusement révisé neuf notions sur dix, et qui tombe sur la seule qu’il n’a pas révisée, assis juste à côté du petit chanceux qui n’a rien fait de l’année, mais juste revu la veille la notion en question? Pour prendre mon exemple personnel, mes notes de bac n’étaient, dans plusieurs matières, nullement représentatives de mon niveau de l’année. Le bac sur une session contient une trop grande part d’arbitraire, un peu comme si on devait jouer toute une partie sur un seul coup de dés.

On connaît l’alternative : il s’agit du contrôle continu, la moyenne de dix notes en disant plus sur le véritable travail de l’élève qu’une seule. Cette solution a été proposée mais on sait aussi que l’instauration du contrôle continu au bac amènerait les lycées à bidouiller les notes vers le haut pour augmenter leur prestige, ce qui constituerait un problème encore plus important que l’arbitraire de l’épreuve unique. Que faire alors ?

Je souscrirais à l’idée d’un bac organisé en trois ou quatre partiels nationaux. Je sais que cela poserait des problèmes logistiques, mais cela réduirait cet inutile stress des candidats et rétablirait une plus grande justice sur leur véritable niveau.

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