Balzac et Twilight
– Tu lis?
– Non. Enfin… non… Et mon élève baisse les yeux. Je repose ma question :
– Pas du tout?
– Je lis Twilight.
Pour cet élève, comme pour beaucoup d’autres, ce qu’il lit n’est pas vraiment de la lecture et le plaisir qu’il prend n’est qu’un plaisir clandestin. Pourquoi pense-t-il cela ? Parce que son prof de français l’a toisé, en ironisant sur Tolkien, Harry Potter et autres ouvrages « nuls » et « commerciaux », qu’il a bien sûr opposés aux « grands chefs d’œuvre de la littérature », dont cet élève a eu l’impression, en essayant d’avancer dans leurs pages, contraint et forcé par le contrôle de lecture de la semaine suivante, qu’ils étaient écrits dans une autre langue !