A quoi sert l’école?
Si vous demandez à un lycéen : « à quoi sert l’école ? » il est plus probable qu’il vous réponde : « à trouver un travail », voire : « à avoir le bac pour trouver un travail », que : « à apprendre des choses, à s’instruire »….
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Si vous demandez à un lycéen : « à quoi sert l’école ? » il est plus probable qu’il vous réponde : « à trouver un travail », voire : « à avoir le bac pour trouver un travail », que : « à apprendre des choses, à s’instruire »….
L’éternelle question posée en cours: quel plan « faut-il » faire? Avec les variations suivantes: quel « genre » de plan faut-il faire? Y a-t-il des plans « types »? Ces questions sont légitimes, quels que soient les exercices en cause : commentaire, dissertation, synthèse de documents, et même dossier, mémoire, thèse… mais derrière elles, se cache un mauvais réflexe, consistant à…
« Je souhaiterai vous rencontrer… »ou « je souhaiterais vous rencontrer… » ? Qui n’a pas hésité devant ce dilemme orthographique quasi cornélien ! Parmi les fautes que je recense le plus dans les écrits de mes élèves (collégiens et lycéens) ou de mes apprenants (étudiants, adultes), cette confusion entre le conditionnel présent et le futur de l’indicatif est une constante. Je la trouve si souvent que…
Je vais filer une métaphore : de la grande littérature considérée comme de la haute montagne; on ne gravit pas le Mont Blanc comme on ferait une balade le dimanche dans le parc du coin; il faut s’entraîner, il faut y aller progressivement, il faut même un guide; de la même manière on ne se plonge pas dans Faulkner, Dante, Joyce ou Rabelais comme ça…
« Ça, c’est la faute des textos ! »… Combien de fois ai-je entendu cette phrase, prononcée par des adultes se désolant du niveau d’orthographe de nos chères têtes blondes? C’est devenu un lieu commun.
Indéniablement, le niveau de l’orthographe a baissé en France dans les dernières décennies. Selon certaines études…
A force d’être mises à toutes les sauces, certaines expressions finissent par ne plus vouloir rien dire du tout. C’est le cas de cette fameuse « culture-gé. » que l’on agite comme un chiffon rouge sous le nez des collégiens et des lycéens…
Si par quelque improbable voyage dans le temps on pouvait demander à Rimbaud ce qu’il aurait pensé, à quinze ans, de l’idée de faire étudier, cent ans plus tard, sa « Bohème » ou son « Dormeur du val » à des adolescents de son âge…
Je laisse ici la parole à Paul Valéry, qui donne son avis, sans appel, sur le conflit qu’il y a entre le principe des diplômes et la formation de l’esprit. Cet excellent texte est à méditer; il devrait, selon moi, être affiché dans tous les rectorats, dans toutes les Inspections académiques et dans toutes les écoles !